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Le 12 Mars à Rouen, à la Maison des Universités, vers 20H, a été présentée une version moderne de Marie Stuart mise en forme par le collectif TDM. Ma fille Audrey et un de ses amis comédiens Cantor Bourdeaux ont participé à cette création.
Cette expérimentation théâtrale, fruit d'une écriture collective autour de plusieurs auteurs (voir ci-dessous) avait reçu un bon accueil au Rayon vert de St Valéry-en-Caux où une résidence avait eu lieu. Elle nécessitait un travail complémentaire qui s'est déroulé au CENT QUATRE à Paris 19.
Elle racontait les derniers jours de Marie Stuart, reine d'ECOSSE. Mais si la trame et le texte de Schiller paru en 1800 ont servi d'appui à ce travail, la forme est quelque peu différente des pièces théâtrales jouées par le passé et permettra d'avoir des points de vue distincts.
Elle a surpris les étudiants de l'université de Rouen venus en nombre conséquent assister à cette mise en scène quelque peu déroutante mais intéressante.
Les comédiens et comédiennes sur des dialogues parfois totalement improvisés ou des scènes quelque peu loufoques (l'enfermement de Marie dans des toilettes...) ont pu l'interpréter de manière assez convaincante.
On ressent dans les scènes finales un certain attachement d'Elisabeth I à Marie Stuart, un profond désespoir, un vrai remords et cela a été bien exprimé par la mise en scène de cette situation. On recherche parfois les paroles empruntées à Schiller, Bourdieu, De Beauvoir ou Despentes (même si la forme choisie par Sarah Gerber se rapproche, semble-t-il plus de l'univers de cette femme écrivain féministe)
Par contre on capte moins les complots fomentés autour des deux reines alors que dans le film de Josie Rourke, c'est nettement plus marqué, les intrigues des courtisans, des lords prenant parfois le pas sur la vie de Marie Stuart. Celle-ci, malgré son caractère bien trempé, parait plus frêle qu'Elisabeth I plus préoccupée, plus déterminée (Margot Robbie).
On constate aussi que ce n'était pas une période bien agréable, surtout pour conserver ou asseoir son pouvoir. Les paysages, les châteaux, les costumes, les maquillages confèrent au film "Marie Stuart, reine d'Ecosse" des qualités indéniables et vous poussent à s'intéresser à ce règne et à cette époque bien troubles.
En tous cas, cette reine continue à faire couler de l'encre ou à permettre des formes originales comme celle du collectif TDM. Celui-ci ne devrait pas hésiter à le présenter dans des festivals émergents pour accueillir des avis.
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