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Le bazar à Loulou

Blog multiculturel (théâtre, cinéma, musique, littérature, B.D, arts plastiques, spectacles, événements culturels, loisirs, sport...) où coups de gueule côtoieront avis plus ou moins critiques...

JUSQU’A LA GARDE : César du meilleur film !!

Publié le 26 Février 2019 par Vincent Landry in CINEMA, FRANCE

Xavier Legrand a trouvé la formule que l’on peut conseiller à pas mal de jeunes réalisateurs afin d’obtenir le regard des contributeurs au rayonnement du cinéma français, les groupes Canal +, Ciné + ou France Télévisions.

 

Il faut rechercher un thème sociétal actuel pouvant toucher une large proportion de personnes  (Après les révélations des agressions sexuelles dans le milieu du cinéma …affaires Weinstein, Besson etc…, les coups et blessures sur femmes ou enfants….), construire un ou plusieurs courts métrages, le faire récompenser dans des festivals secondaires, diriger des comédiens convaincants (Denis Ménochet bien plus impressionnant que Léa Drucker), constater et évaluer l’impact de ce sujet auprès des médias, puis reproduire à l’identique  sur un long métrage le scénario, y ajouter des temps de silence très évocateurs et d’angoisse voire  de trouble inquiétant dans les yeux de l’enfant le plus jeune.

 

La recette a fonctionné et Xavier Legrand a remporté le prix du césar du meilleur film.

Le prix du meilleur premier film aurait peut-être suffi à son bonheur avec le prix du césar du meilleur montage et ceux de ses meilleurs acteurs (Denis Ménochet pouvant compenser à l’avenir l’absence sur nos écrans de Lino Ventura)

 

A mon humble avis, "Jusqu’à la garde" n’est pas un chef-d’œuvre, mais un vrai film sachant évaluer les distances avec le réel et mettre en jeu l’imaginaire somme toute assez terrifiant avec ses non-dits et ses regards qui vous bouleversent ou vous terrorisent. 

Des références à certaines situations (Kramer contre Kramer, la Nuit du Chasseur de C.Laughton ou Shining de Kubrick  …. ) se remarquent aisément (pensez à la hache de Nicholson remplacée par le fusil de chasse de Ménochet utilisé comme bélier…voir lien) Dans ce cinéma social à la française de plus en plus à la mode, c’est déjà beaucoup et cela ne peut que plaire.

 

Par son réalisme, ses silences, ses temps longs, et ses dialogues tranchants comme l’entretien avec la juge pour enfants,  la violence conjugale est bien rendue au cinéma. Ce thriller familial où le père est une menace latente, oppressante, imminente  et où l’enfant apeuré cherche à protéger sa mère ne pouvait que faire adhérer beaucoup de monde à la cause de la défense des plus fragiles. 

 

Pour ma part, j’ai rédigé un scénario que je tiens à la disposition de ce réalisateur autour du harcèlement scolaire qui pourrait convenir au format d’un court-métrage ou peut-être d’un long métrage….Il me manque juste quelques dialogues tranchants pour dire « Plus jamais çà ! »

 

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